Les psychothérapies verbales, également dites d’inspiration analytique,
sont très fréquentes. Elles permettent d’aider à franchir certaines
crises existentielles, sans aller aussi loin que la psychanalyse.
La
psychothérapie a longtemps consisté tout simplement à traiter des
malades en utilisant la parole. Tous les médecins l’utilisent
quotidiennement dans leur pratique, et elle se base tout simplement sur
le phénomène de la suggestion et de l’écoute bienveillante. Mais cette
pratique courante est limitée dans ses résultats : elle est une aide,
souvent précieuse, mais ne guérit pas.
Freud a voulu aller
beaucoup plus loin avec la cure psychanalytique, mais il s’est vite
aperçu que sa méthode ne pouvait s’adresser à tous les malades.
Certains ne supportent pas la frustration liée à la cure, la solitude
qu’elle entraîne ou le silence relatif du thérapeute. D’autres sont
trop fragiles et risquent de décompenser, c’est-à-dire de voir leurs
symptômes s’aggraver brutalement. Parfois, ils ne peuvent assumer la
longueur de la cure, les multiples séances hebdomadaires ou le coût du
traitement qui n’est pas toujours remboursé.
D’où l’idée
d’adapter les découvertes de l’analyse à des méthodes plus simples : ce
sont les psychothérapies d’inspiration analytique, elles sont beaucoup
plus fréquentes que les grandes cures types.
A qui s’adressent les psychothérapies d’inspiration analytique ?
Les
indications et les buts de ces psychothérapies sont les mêmes que ceux
de la psychanalyse encore qu’elles ne permettent pas d’aller aussi loin
dans la résolution des conflits internes. Elles visent avant tout les
crises existentielles qui amènent des sujets jusque là équilibrés à
exprimer des troubles psychiques importants, leurs capacités
d’adaptation étant débordées. Le but est de les aider à franchir cette
crise.
Bien sûr, si les troubles affectent le corps, un bilan physique préalable est indispensable.
Comment se déroule une psychothérapie analytique ?
Elle
consiste en plusieurs entretiens d’une demi-heure environ, une ou deux
fois par semaine, voire un tous les 15 jours ou tous les mois. La
position classique est le face-à-face, position de la conversation.
Le sujet exprime ses problèmes, ses angoisses, ses souffrances.
Le thérapeute est plus présent et actif que dans une psychanalyse, plus participant.
Il cherche à expliquer les troubles et à modifier leur appréhension par le patient, afin de les réduire.
En pratique
La durée de la cure est de quelques mois, voire une année, rarement plus.
Le prix des séances est le même que celui de la cure type (38 à 100 €uros par séance).
Dr Jean-Paul Relizere
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