Dans une certaine mesure, la psychothérapie classique constitue un
terrain intermédiaire où se conjuguent les méthodes de la psychanalyse
pure, parfois trop théorique, enfermée dans sa virtuosité, et un
certain empirisme médical dicté par le souci de guérir au meilleur
compte et le plus rapidement possible.
La psychothérapie
analytique n'a pas l'ambition de dénouer le conflit essentiel sur
lequel est axée la vie de l'être humain troublé. Pragmatique, elle tend
à lui permettre de jouir pratiquement d'un équilibre relatif, de
s'accommoder de ses particularités, même si elles restent marquées d'un
signe névrotique ou psychotique. Se limitant à un aménagement du
psychisme, alors que la psychanalyse a pour but son objectivation
totale, sa purification, par la méthode de la catharsis (purification
mentale produite par l'extériorisation des conflits pathogènes), la
psychothérapie analytique peut être pratiquée dans les psychoses, là où
la psychanalyse proprement dite est impossible en raison de
l'altération des structures mentales.
La psychothérapie est
fondamentale dans la pathologie psychosomatique. Nullement formelle,
faite souvent de tâtonnements et comportant l'engagement personnel du
médecin, elle aide le patient à se re-situer dans un monde de nouveau
cohérent à ses yeux.
Balint a mis en évidence l'engagement personnel du médecin dans la psychothérapie analytique.
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