Envie d'emmener vos enfants au cinéma ? Aujourd'hui, vous avez
l'embarras du choix et une signalétique explicite pour éviter les
mauvaises surprises. Mais attention, les héros de ces films ont souvent
tendance à sous-estimer le danger et à montrer souvent ce qu'on
interdit de faire à nos enfants… Le point sur l'impact des images sur
les enfants ainsi que les méthodes pour les en préserver.
Les
enfants absorbent tout ce qu'ils entendent ou voient. Pour que les
images ne génèrent pas de troubles du développement ou du comportement,
voici quelques informations à connaître.
Des héros souvent imprudents
Selon
un rapport du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), parmi les 10
programmes les plus regardés par un enfant âgé de 4 à 14 ans, 7 sont
des films1. Et pas toujours des films adaptés à leur âge… Une étude
américaine a ainsi montré que sur les 67 films les plus populaires
entre 2003 et 2007, la moitié des scènes décrivent des imprudences dont
les réelles conséquences sont rarement exposées2. Que ce soit des films
pour enfant ou tout public, les personnages des films montrent souvent
le mauvais exemple. Comment un enfant réagit-il face à ces scènes ?
A chaque âge, sa perception des images !
Les enfants perçoivent les images de façon différente en fonction de leur âge.
•Un
enfant âgé de 3 à 6 ans ne fait pas encore la différence entre des
images réelles et fictives. Il peut alors assimiler des scènes
effrayantes comme des événements réels et en être ainsi perturbé, car
il n'a pas encore la capacité d'exprimer ses sentiments ;
•Les
enfants âgés de 6 à 10 ans sont capables de différencier le réel de la
fiction. Ils commencent à comprendre le sens des images, c'est pourquoi
ils ont tendance à parler durant les films et à faire des commentaires.
Ils essaieront aussi d'imiter certains gestes pour prouver qu'ils ont
bien compris le sens des images. C'est là qu'un tel comportement peut
devenir à risque si l'enfant regarde un film montrant des scènes
d'imprudence;
•Les enfants de plus de 10 ans sont moins surveillés
par les parents et ont tendance à voir des films qui ne leur sont pas
adaptés. Certains pourraient en effet être incapables de gérer des
scènes de violence.
Quel impact sur les enfants ?
Le
risque majeur est que les enfants se comparent aux personnages de
films. Dans ce cas, les actions du héros peuvent devenir un exemple.
L'enfant peut ainsi adopter un comportement à risque dangereux pour sa
santé ou même sa vie et celles de ses camarades de classe. De plus, des
images de violence provoquent chez certains jeunes des troubles du
comportement. Ces troubles peuvent se manifester par des cauchemars, de
l'angoisse, du stress ou de l'agressivité.
Des recherches ont
d'ailleurs montré que plus le héros est “méchant”, mais présenté sous
un angle agréable, plus l'enfant va assimiler qu'être violent est
accepté par la société. D'autres enfants, pour lesquels l'impact
émotionnel d'images violentes est ingérable, risquent de développer des
peurs chroniques comme un sentiment d'insécurité.
Une prévention efficace et constante
Pour
prévenir et éviter des comportements à risque chez les enfants, les
parents se doivent de suivre certaines règles. Tout d'abord, la
vigilance est de mise. Chaque enfant perçoit différemment le sens des
images. Quand l'un peut gérer ce qu'il voit, un autre pourrait en être
troublé et s'interroger sans oser poser de questions aux parents. C'est
pourquoi il faut toujours veiller à surveiller le programme de vos
enfants. La communication est aussi primordiale pour détecter s'il a
été heurté par une image.
Le fait de parler à un adulte de ses
interrogations ou de ses peurs peut aider l'enfant à être rassuré. Un
temps limité par semaine devrait être mis en place pour ne pas le
laisser libre de voir ce qu'il veut. En lui donnant tout de suite de
bonnes habitudes à suivre, il y aura moins de risque qu'il se rebelle
en faisant une crise pour regarder le film d'action du dimanche soir.
Au-delà
du petit et du grand écran, n'oubliez pas qu'il existe d'autres
activités pour occuper votre enfant. La pratique d'une activité
sportive lui sera plus profitable que de regarder des footballeurs se
dépenser à la télévision.
Stéphanie Toetsch
Créé le 26 février 2010
1 - Chiffres du CSA (accessible en ligne)
2 - PEDIATRICS Vol. 125 No. 2 February 2010, pp. 290-294 (article accessible en ligne)
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