Fibromes utérins : le plus souvent bénins
Les fibromes, ces
tumeurs du muscle utérin atteignent une femme sur deux après 40 ans.
Mais pas de panique, si cette pathologie est fréquente, elle est le
plus souvent bénigne. Tous les fibromes ne nécessitent pas un
traitement.
S'il a le plus souvent la taille d'une
petite bille, certains peuvent atteindre la grosseur d'un pamplemousse
! Cette tumeur bénigne se développe à partir du muscle, qui entoure la
cavité utérine. Cette masse plus ou moins arrondie peut mesurer
plusieurs centimètres et peser plusieurs kilos !
Cette tumeur
peut apparaître à différents endroits de l'utérus. En fonction de sa
localisation, on distingue trois types de fibromes :
•Le fibrome
sous-séreux situé près de la surface externe de l'utérus, qui se
développe dans la cavité abdominale et peut comprimer douloureusement
les organes voisins, la vessie ou le tube digestif ;
•Le fibrome interstitiel qui se développe dans l'épaisseur de la paroi utérine ;
•Le fibrome sous-muqueux qui se développe dans la cavité utérine.
D'origine
inconnue, les fibromes sont cependant hormono-dépendants et diminuent,
voire disparaissent à la ménopause (liés à un excès d'estrogènes, la
ménopause les prive de nourriture, ils cessent de grossir et se
calcifient). De plus, on a constaté qu'il existe un terrain familial et
que les femmes noires sont particulièrement touchées, même à un âge
précoce.
Tous ne nécessitent pas un traitement
Souvent
asymptomatique, le fibrome ne dégénère pas en cancer et une simple
surveillance suffit le plus souvent. Des règles prolongées et
abondantes, des sensations de lourdeurs au niveau du pelvis, une
augmentation de la taille de l'abdomen, des constipations et de
fréquentes envies d'uriner peuvent être des signes annonciateurs mais
la plupart du temps aucun symptôme ne permet d'en deviner l'existence.
Ainsi
malgré sa fréquence, le fibrome est bien souvent découvert fortuitement
lors d'un examen gynécologique ou d'une échographie pelvienne. Une
femme sur deux serait porteuse d'un fibrome après 40 ans. Cependant,
certains fibromes peuvent entraîner des saignements, des douleurs
pelviennes et donc nécessiter un traitement. Différentes options
thérapeutiques sont désormais à la disposition des médecins et des
malades : le traitement hormonal, le traitement chirurgical et depuis
peu l'embolisation artérielle. Chacune de ces techniques comporte des
avantages et des inconvénients qu'il conviendra de prendre en compte
avant d'opter pour l'une d'elles. Les femmes doivent être pleinement
associées à des choix thérapeutiques qui les concernent au premier chef.
David Bême - 15 février 2006 - Mis à jour le 15 décembre 2008
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