Si le martinet a depuis longtemps été remisé au
placard, la tendance actuelle n'est pourtant pas du côté du
laisser-faire en ce qui concerne les enfants. Quelle éducation donner à
nos enfants ? Faut-il être souple ou rigoriste ? Qu'en est-il des
fessées ? Faut-il absolument les éviter ou font elles partie intégrante
de l'éducation ?
Pour
ou contre la fessée ? La fessée tombe-t-elle toujours au bon moment,
est-elle toujours justifiée ? A-t-elle réellement une quelconque valeur
éducative ? Plusieurs études ont montré que la plupart du temps, quand
la fessée tombe, c'est que l'adulte est énervé et n'est pas parvenu à
se contrôler.
Réussir à se contenir et à se maîtriser
Si l'adulte donne une fessée sous le coup de la colère, l'enfant ne comprend pas pourquoi on le réprimande. Il voit bien que la bêtise n'était pas à la hauteur de la fessée reçue. De plus, il n'est pas rare qu'après une telle situation l'adulte se culpabilise, ce que perçoit l'enfant. Il peut alors être déstabilisé : cela brouille ses repères face à l'autorité.
Certains parents pensent inconsciemment que les bêtises que font leurs
enfants sont dirigées contre eux. Il est préférable de prendre
conscience de cet état d'esprit afin de s'en débarrasser.
En outre, les tout-petits sont incapables de respecter toutes les règles, c'est une question de développement, et il est souvent inutile de les gronder.
En outre, les tout-petits sont incapables de respecter toutes les règles, c'est une question de développement, et il est souvent inutile de les gronder.
De plus, si les fessées se répètent trop souvent, l'enfant aura sans
cesse peur de faire une bêtise, il n'osera plus rien entreprendre et
risque de se refermer sur lui-même. La répétition de fessées peut alors
avoir un retentissement sur l'enfant et sur son développement.
Il
convient d'avoir toujours à l'esprit qu'élever un enfant n'est pas le
"dresser". L'éducation doit privilégier l'apprentissage de l'autonomie.
Ne pas donner un mauvais exemple à l'enfant
Les
enfants prennent exemple sur leur entourage. Or donner une fessée est
une forme de violence. Si l'enfant voit que l'adulte fait usage de
violence lorsqu'il est en colère, alors il aura tendance à reproduire
ce même comportement si l'un de ses camarades le met en colère. Il vaut
mieux leur apprendre à résoudre autrement un conflit, par la parole et
la négociation par exemple.
Il en est de même de son comportement vis-à-vis de son petit frère ou
de sa petite soeur : l'enfant doit apprendre qu'on ne doit pas user de
sa supériorité physique sur un plus petit, et l'adulte doit lui en
donner l'exemple.
D'autres façons d'exprimer son autorité
L'autorité
parentale doit avoir pour objectif de fixer des repères à l'enfant.
C'est grâce à ces repères que l'enfant construira son autonomie. En
effet, ces repères lui permettent d'apprendre comment se comporter en
société, mais ils lui permettront aussi de comprendre ce qui est bon
pour lui et ce qui est mauvais, ce qui est dangereux et ce qui ne l'est
pas. De plus, l'autorité ne va pas sans la protection : faire montre
d'autorité auprès d'un enfant, c'est aussi lui montrer qu'on est
capable de le protéger, et qu'il peut grandir en toute confiance.
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